La course des garçons de café

Après deux ans d’interruption, la course nationale des serveuses et des garçons de café a fait son grand retour en 2022 à Limoges.
Pour la neuvième édition, la municipalité, la CCI et l’UMIH 87 ont mis les petits plats dans les grands.
Cette fête populaire destinée à mettre à l’honneur et valoriser le métier de serveur(se) est très appréciée du public.
Cent trente serveuses et garçons de café, venant de toute la France, s’élanceront au coup de feu pour une course d’environ quatre kilomètres, soit deux boucles, de deux kilomètres, vallonnées où il faut grimper des marches et se méfier des trottoirs. Il ne s’agit pas seulement d’une course de vitesse et d’endurance ; il faut pour remporter la course faire preuve de dextérité.
Les concurrents s’élanceront dans les rues de la ville au milieu du public, sur un parcours piégeux et exigeant, habillés en tenue traditionnelle de travail (les baskets sont interdits sous peine d’une pénalité de sept minutes) et en portant un plateau complet.
La quantité de liquide présente dans les contenants à l’arrivée sera com- parée à la quantité de liquide marquée au départ. Chaque centimètre de liquide manquant entraîne trente secondes de pénalité. Si l’un des éléments du plateau est vide, cassé ou manquant, cela entraîne sept minutes de pénalité. Les hommes doivent porter deux bouteilles et un verre contenant du liquide, une tasse à café vide avec sa soucoupe tandis que les femmes portent une bouteille et un verre contenant du liquide, une tasse à café vide avec sa sou- coupe.
La profession à l’honneur
Régentée par un règlement strict, cette course est « une mise à l’honneur de toute une profession, note Alain Guillout, président de l’UMIH 87(*), dans des moments difficiles où le recrutement est compliqué, où les matières premières augmentent, les professionnels font face à la crise de l’énergie et doivent rembourser leur PGE (**). »
Vingt stands accueillent le public qui profite ainsi d’activités gratuites. De plus, les enfants ont également leur course. Ils doivent porter une compote à boire et une madeleine. Des courses pour s’amuser et pourquoi pas pour forger des vocations…
(*) Union des métiers et des industries de l’hôtellerie.
(**) Prêt garanti par l’État
UN PEU D’HISTOIRE.
« Nous n’avons rien inventé à Limoges, reconnaît Alain Guillout, le président de l’Umih 87. Ces courses de garçons de café avaient lieu dans les faubourgs parisiens dans les années 1920. Elles se sont développées sur l’ensemble du territoire. C’est en 1956 qu’a eu lieu, à Limoges, la première course. Dans les années 90, ces courses ont pris du plomb dans l’aile et c’est en 2010 que nous les avons remises sur pied. »
D’OÙ VIENNENT LES PARTICIPANTS.
« C’est une course nationale, précise Benoît Coulaud, élu de la CCI de Limoges et de la Haute-Vienne. Ainsi, les participants viennent du Maine-et- Loire, du Nord, de la Seine-Maritime, du Territoire de Belfort, de Loire-Atlantique, de la Sarthe et de bien d’autres départements encore… »
LES ORGANISATEURS.
La neuvième édition est organisée comme chaque année par la Chambre de commerce et d’industrie de Limoges et de la Haute-Vienne, avec le soutien de l’Umih 87 (Union des métiers de l’industrie hôtelière), du Chal (le Cercle des hôteliers de l’agglomération de Limoges) et d’une cinquantaine de partenaires locaux dont la mairie de Limoges
Extrait de l’article de Jean-François Julien paru dans le Populaire du Centre le 28 septembre 2023





